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Comment faire du travail un jeu d'enfant

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Catherine F. Simon,
Head of Global HR and Culture.



S’il vous est arrivé de détester votre travail au point de redouter d’aller au bureau, il est à parier que ce n’était pas votre métier lui-même qui vous déplaisait tant, mais plutôt la mauvaise ambiance de votre entreprise. En effet, une étude récente montre qu’une personne sur quatre quitte son travail parce qu’elle ne s’entend pas avec un collègue.


Pourquoi les relations professionnelles sont-elles si compliquées ? On nous a appris à bien nous comporter dès la maternelle, alors pourquoi l’étiquette passe-t-elle à la trappe une fois en entreprise ? La réponse est que chacun voit les choses différemment. Nous sommes rarement conscients de l’impact de nos actions sur les autres et il ne nous est pas naturel de nous remettre en question. Le problème est que nous nous jugeons nous-mêmes selon nos intentions, alors que nous jugeons les autres selon leurs actions.


Regardez cette photo. Quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit ?


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Chevaux ? Amour ? Amitié ? Coucher de soleil ? Demandez à n’importe quel groupe de personnes, vous obtiendrez toujours plusieurs réponses différentes. Quand nous comprendrons que notre perception d’une même information diffère d’une personne à l’autre, alors seulement nous parviendrons à apprécier la diversité, à créer des liens, et ainsi à produire des résultats ensemble. Si nous passons notre temps à chercher qui a tort et qui a raison, nous ne sommes pas près d’avancer et nous risquons de détester notre travail, perdre notre motivation, fuir nos responsabilités et, pour finir, démissionner.


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Nos intentions ne sont pas toujours comprises et nos actions ont un impact sur les autres. Quand nous aurons compris cela, nous arriverons à un état de connaissance de soi. La prochaine étape sera de comprendre qu’il en est de même pour les autres : c’est ce qu’on appelle valoriser la diversité. Respecter le droit des autres à avoir un point de vue différent du nôtre est la condition nécessaire pour produire des résultats ensemble.


Créer un climat de confiance au sein d’une équipe et atteindre une productivité optimale demande beaucoup de temps et d’effort. Cependant, si nous acceptions de retourner à l’école pour faire une piqûre de rappel sur les règles de vie en communauté, ce serait déjà un pas de fait en direction d’un plus grand alignement et de meilleurs résultats.


Alors, revoyons ensemble les « règles du jeu ».

Ne pas montrer du doigt

N’accusez jamais quelqu’un en public. Commencez par vous demander si le moment est bien choisi pour émettre une critique. Si c’est le cas, soyez bienveillant et constructif. Prenez la personne à part et considérez les faits avant de juger.


Pointer du doigt est une réaction instinctive qui nous sert à protéger notre réputation, notre position ou notre égo en rejetant la faute sur quelqu’un d’autre de peur qu’elle ne retombe sur nous. Cependant, cela met en péril la confiance au sein d’une équipe. On bascule dans le « chacun pour soi », dans la peur de l’échec, qui est l’ennemie du progrès.

Ne pas avoir peur de demander

Selon plusieurs études, nos collègues sont beaucoup plus disposés à nous aider que nous ne le croyons. De plus, poser des questions, donner votre avis ou demander service vaut mieux (au risque d’agacer un peu vos collègues) que vous taire (ce qui peut causer des problèmes en cascade).


Alors, si vous avez besoin de quoi que ce soit, dites-le ! Vos collègues ne sont pas télépathes, les promotions ne vont pas vous tomber toutes cuites dans le bec. Si vous n’avez pas demandé, vous ne pouvez pas vous plaindre.

Demander pardon

Tout le monde fait des erreurs : vos collègues et vous aussi. Si vous blessez quelqu’un sans le vouloir, demandez pardon. Reconnaître ses torts est la meilleure façon d’avancer.


Cependant, au travail comme ailleurs, les excuses ne suffisent pas. Il faut démontrer une volonté sincère de ne pas reproduire l’erreur ou le geste blessant en question. Ainsi, même s’il est très bien de commencer par dire « je vous demande pardon », il faut toujours reconnaître que l’on a mal agi. Cela montre à l’autre personne que vous avez compris la gravité de votre action, tout en évitant que la rancœur ne persiste.

Être à l’écoute

L’écoute active est une des qualités humaines les plus demandées, non sans raison. Les personnes à l’écoute font preuve d’empathie, d’un grand désir d’apprendre et d’une attitude axée sur les résultats. Pourtant, en entreprise, les gens préfèrent souvent s’imposer aux autres plutôt que de les écouter. Résultat : un environnement où prévalent la verticalité et l’intransigeance.


On ne peut vraiment connaître une personne qu’en se mettant à sa place. Pour cela, il faut être à l’écoute, poser des questions à vos collègues pour les encourager à s’exprimer et construire des relations solides. Imposer vos opinions aux autres ne fait que les isoler au lieu de les inclure dans la discussion.

Ranger sa chambre

Pour obtenir de bons résultats, rien de tel que la collaboration. Ne l’oubliez pas : votre rôle dans un projet ne s’arrête qu’au moment où vous êtes prêt à le transmettre à quelqu’un d’autre. C’est pourquoi la documentation doit faire partie intégrante de votre travail.


Que ce soit pour assurer la continuité du projet lorsque vous partez en vacances, transmettre une tâche en cas de promotion, ou tout simplement pour faciliter l’entrée en poste des nouveaux membres de votre équipe, il est important que tout soit à sa place et facile d’accès. En vous constituant une documentation bien faite, vous aménagez un environnement agréable et vous faites preuve de respect envers vos collègues.

Ne pas avoir peur de se tromper

Nul n’est infaillible : ni vos collègues, ni vos chefs, ni vous-même n’êtes à l’abri d’une erreur. Si vous ne rencontrez jamais d’obstacles, c’est peut-être parce que vous n'avez pas encore quitté votre zone de confort.
Comme le dit Thomas Edison, l’échec permet d’identifier ce qui ne fonctionne pas et de trouver la bonne méthode par élimination. Tout dépend de la façon dont vous réagissez face à l’échec. Trompez-vous, puis apprenez de vos erreurs au lieu de vous appesantir sur vous-même.

Savoir partager

On obtient de meilleurs résultats en travaillant à plusieurs. Prendre le temps d’échanger avec ses collègues, c’est un retour sur investissement garanti ! De même, la victoire se savoure encore mieux en équipe. Personne ne devrait s’approprier tout le mérite pour un succès collectif.


C’est le cas à tous les niveaux : partager son travail pour demander son avis à un collègue (lorsque c’est possible), célébrer l’aboutissement d’un projet en mentionnant tous ceux et celles qui vous y ont aidé, etc. Cultiver un esprit de gratitude en entreprise a pour effet plus de participation, d’engagement et d’entraide. Partagez vos réussites avec les autres : cela ne coûte rien, et vous y gagnerez énormément.

Faire de la place aux autres

Les meilleures idées ne viennent pas toujours d’en haut mais, parfois, des personnes auxquelles on s’attend le moins. Alors, faites en sorte que tout le monde soit entendu.


Pour cela, il faut parfois rappeler à l’ordre ceux qui monopolisent le devant de la scène ou, au contraire, pousser les plus timides à prendre la parole. Quoi qu’il en soit, il est nécessaire de créer un environnement ouvert et inclusif où chacun peut s’exprimer et faire avancer le débat sans crainte. Cependant, cela est impossible sans observer deux des règles dont nous avons déjà parlé : accepter l’échec et pratiquer l’écoute active.

Toujours dire la vérité

Garder vos idées pour vous et dissimuler vos ambitions ne peut que vous ralentir. Soyez franc lorsque vous demandez ou faites remarquer quelque chose. Le but n’est pas de manipuler les autres mais d’atteindre votre but avec honnêteté.


Une étude révèle que plus de la moitié des salariés pensent qu’il est acceptable de faire semblant d’aimer son entreprise ou d’apprécier son patron. En réalité, si vous ne vous exprimez pas, la situation ne changera pas et vous resterez dans un état d’insatisfaction. Lorsque vous mentez, que ce soit pour cacher une erreur de votre part ou pour vous faire bien voir d’un collègue ou d’un chef, vous ne faites que vous tirer une balle dans le pied sur le long terme.

Respecter ses « petits camarades »

Préparez vos questions et organisez vos arguments à l’avance avant de demander à quelqu’un de vous consacrer du temps, afin de l’employer de la manière la plus efficace possible. C’est un signe de respect.


Le respect est en effet un des piliers de la culture d’entreprise, et ce depuis des années. Dans bien des cas, cela signifie aussi faire preuve de considération pour le temps limité de vos collègues. Poser des questions oui, mais seulement si elles apportent quelque chose. Écouter oui, mais de façon active. Échouer oui, du temps que vous apprenez de vos erreurs.


Le respect est au cœur de ce dont nous avons parlé tout au long de cet article. Sans cela, vous ne faites que profiter des connaissances de vos collègues sans rien apporter.

Avant de nous quitter…

S’il y a une chose à retenir, c’est qu’on ne peut pas respecter les règles qui nous arrangent et ignorer les autres. Elles sont toutes liées et, sans elles, une entreprise ne peut être productive et accueillante. Si un maillon de la chaîne vient à se briser, les autres ne pourront tenir, menaçant le potentiel de l’équipe.


Les deux éléments clés communs à chaque point de cette liste sont l’honnêteté et l’empathie. En effet, être important, c’est bien mais être bienveillant, c’est mieux. Du moins si vous voulez que votre entreprise prospère et soit véritablement compétitive.

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